J’ai toujours eu l’idée depuis ma tendre enfance de pouvoir un jour mettre en valeur la Commune (Saint-Louis-du-Sud) qui m’a vu naître. En cette période de fête patronale, j’ai pensé que ce serait pour moi une agréable event de relater l’histoire grandiose de cette ancienne métropole méridionale d’Haïti par rapport à son présent quasiment absent… Au regard de ce que nous voyons aujourd’hui, il est clair que le défi à relever est énorme dans le however d’assurer l’essor de ce joyau d’antan. Je suis convaincu que c’est sur les fondements de l’histoire qu’on organise les stratégies pour bâtir un présent et un futur meilleurs.
1-Place géographique de Saint-Louis dans la péninsule du Sud
Saint-Louis-du-Sud est située entre Aquin et Cavillon à un trentaine de kilomètres de la Ville des Cayes. Elle couvre une superficie d’environ 186 Km², bornée au Nord par le Massif de la Hotte ; au Sud par la mer des Caraïbes, à l’Est par la Commune d’Aquin et à l’Ouest par la Commune de Cavaillon(*). Huit (8) sections communales forment la Commune de Saint- Louis, elle compte selon le dernier recensement par estimation de l’Institut Haïtien de Statistique et d’Informatique (IHSI) plus de cinquante neuf-mille (59.000) habitants. Saint-Louis fait partie de l’Arrondissement d’Aquin et comprend dans son ensemble la Ville de Saint-Louis-du-Sud chef-lieu de la Commune et la zone périphérique composée de 8 Sections Communales (Grand Fond, Baie du Mesle, Grenadier, Zanglais, Sucrerie Henry, Solon, Cherette, Corail Henry).
2-Saint-Louis-du-Sud à travers les âges
Moreau de Saint-Méry historien Martiniquais très célèbre pour sa contribution à l’histoire de Saint-Domingue à proposer une chronologie concernant les premiers moments historiques de Saint-Louis. Selon cette chronologie, il a précisé qu’en 1508, les Espagnols fondent la cité sous le nom de « Villa Nueva de Yaquine.» En 1655, les Anglais s’installent dans la baie, qu’ils appellent Cromwell Bay (Baie de Cromwell). En 1677, les Français s’y installent après en avoir chassé les Anglais et lui donnent son nom en l’honneur de Saint-Louis sans oublier le roi de l’époque, le roi-Soleil ou Louis XIV.
En effet, sous le Gouvernement de Ducasse (1691-1700), la state of affairs de St-Domingue, comme celle du Sud va changer surtout avec de la canne à sucre. Ducasse en tant que pirate autant par vocation ou par besoin de s’enrichir monte des expéditions, des raids sur les îles de la Jamaïque, de St-Thomas et même sur la Terre ferme de l’Amérique Centrale et du Sud, en rapporte des chaudières, des esclaves, contournant ainsi l’interdiction du ministre des Colonies tant à la tradition de la canne qu’à la fabrication du sucre à St. Domingue(*).
Une fois devenue Terre à sucre (St-Domingue), sur l’entêtement de Ducasse, il fallait exploiter toutes ses régions. Par conséquent, la mis en valeur du Sud est alors confiée à la « Compagnie de St-Domingue en 1698»(*) qui établit sa Capitale à Saint-Louis-du-Sud en prenant le nom de « Compagnie de Saint-Louis» chargée de transformer les nouvelles terres conquises par les Français, avec pour objectif principal de faire d’Hayti la « perle des Antilles.»
Le Port de Saint-Louis est le mouillage le plus assuré de toute la partie du Sud, soit pour les bâtiments du commerce, soit pour les bâtiments de guerre qui peuvent mouillés très prêt de la Terre. Ces avantages et la state of affairs avantageuse de l’Ile de ce Port, furent ce qui détermina la « Compagnie de Saint-Louis » comme le web site naturel de tous ses établissements et elle en match réellement sa Capitale. C’est pourquoi, plusieurs forteresses furent élevées et, pendant la guerre de 1702 on y plaça envoron 60 canons(*).
Pour l’histoire et pour mémoire, je voudrais souligner les deux principales raisons qui ont fait perdre Saint-Louis la place de Métropole de la partie du Sud de St-Domingue sont les suivantes :
a) La première raison est la prise par les Anglais le Fort de Saint-Louis. Voici le fait raconté par Moreau de St-Méry. « Une escadre anglaise composée de sept vaisseaux d’une frégate et trois corvettes, commandée par M.Knowles, vice-amiral de l’escadre blanche, vint mouiller à Tiburon le 8 Mars 1748. Elle en partit le 14, se rendit le 15 à l’Isle à Vache et alla mouiller le 18 à la Baie d’Orange à Saint-Louis-du-Sud, le however était de se battre pour semer le chaos et accaparer les endroits stratégiques de Saint-Louis(*).
b) L’autre raison qui est plutôt économique. Avec la canne à sucre, les paroisses situées aux confins des plaines avaient tendance à prendre de l’significance. Ainsi Port-au-Prince fondée en 1749 entre la plaine du Cul-de Sac et celle de Léogane à vite fait de supplanter cette dernière Ville comme Capitale de la partie de l’Ouest puis de la Colonie. La Paroisse des Cayes située entre la plaine de Torbeck et celle des Cayes devait prendre le dessus sur Saint-Louis-du-Sud surtout après la building du Canal de Davezac qui allait mettre en valeur la fertilité de la vaste plaine des Cayes(*).
En 1731 le tracé définitif de la Ville de Saint-Louis et les constructions qui s’ensuivent en font d’elle une cité attrayante et moderne et on retrouve tout de ce qui semble être nécessaire à n’importe qu’elle Ville d’Europe de ce temps. Véritable merveille, Saint-Louis-du-Sud devient aussitôt la convoitise des Anglais, des Espagnoles et des Hollandais. Très tôt se fortifie, elle est envahie à plusieurs reprises au début du XVIIIè siècle par des conquérants Anglais qui réclament celle-ci aux Français sous prétexte de l’avoir abordé les premiers en 1656 et la baptisée « Baie de Cromwell », les Français de leur coté précisent être le véritable propriétaire de Saint-Louis au nom des flibustiers qui y cachaient leurs trésors dès 1625 et qui y ont construit une Eglise dédiée à Saint-Louis le Roi de l’époque(*).
Les Anglais multiplient les rencontres et négociation avec la France au nom de de cette Ville et finalement après une suite interminable d’échecs décident de bombarder St. Louis-du-Sud, de massacrer la inhabitants française de cette région et détruire à laide des mines bien installées toutes les forteresses qui s’y trouvaient, ce en 1748.
Après la défaite des Français, ils parviennent à mener une intervention énergique contre les Anglais qui arrive à les déloger et mater la révolte des colons français du Sud qui voulaient par la même event y proclamer l’indépendance et instaurer une République antimonarchiste.
En 1790 Saint-Louis-du-Sud devient le bastion de la révolte nouvelle des affranchis du Sud avec André Rigaud et Maximilien Borgella pour Leaders. Avec une amée de 30.000 homme, Jean-Jacques Dessalines s’abat sur Saint-Louis-du-Sud haut lieu de la résistance des troupes de Rigaud, écrase ce dernier et le drive à une retraite douloureuse dans les mornes St. Georges avec seulement à ses coté une centaine de survivants(*).
Dessalines décrète Saint-Louis « Ville de Paix », après la reddition des mulâtres et ordonne à ses hommes de ne rien y détruire, sur ordre de Toussaint Louverture, le Général en chef(*).
En 1849 l’Empereur Faustin Soulouque érige la bourgade en Duché et y nomme son Ministre des Finances, Louis Etienne Félicité Salomon Jeune, « Grand Duc » de St. Louis. Salomon par son Père est originaire de Port-Salut et par sa Mère de la région de Saint-Georges, localité de St. Louis-du-Sud, Salomon se donne pour tache de moderniser cette Commune, cependant, à la chute de Soulouque Saint-Louis tombe en désuétude sous les assauts répétés des cacos et des piquets du Sud(*).
En 1878 Saint-Louis se révolte et coupe du reste du Pays. Le Commandant de la Ville de Cavaillon le Général Mercier, dépêché par le Gouvernement bombarde la Ville et détruit tout ce qui semblait tenir debout. Tout est à recommencer…
Dans les années 1880, devenu Président de la République Salomon reconstruit Saint-Louis(*).
En 1957 François Duvalier a décrété Saint-Louis-du-Sud « Ville historique » sans y apporter les buildings nécessaires au progrès ; son fils Jean-Claude Duvalier en a fait la base de sa milice du Sud n’a jamais pensé d’innover Saint-Louis de ses ruines jusqu’à son départ en 1986(*).
3-Saint-Louis-du-Sud face à une nouvelle perspective
Le monde fait face à de grandes mutations…
Saint-Louis-du-Sud ne doit pas être en reste !
Nous jeunesse saint-louisienne, sommes la drive de Saint-Louis.
Mais quel prétexte avons-nous pour ne pas bouleverser positivement notre belle Commune?.
Aucun!
Engageons-nous maintenant pour prendre en foremost notre destin et apporter notre pierre à l’édifice…
Les grands chantiers à démarrer à Saint-Louis ne seront pas l’œuvre d’une seule génération…
Ce seront les actions de toutes les personnes positives, créatives qui croient au changement…
La jeunesse n’est pas une fatalité, elle est plutôt la créativité, l’inventivité, l’innovation et la technologie…
ENSEMBLE soyons celles et ceux qui apportent les réponses, donnons-nous les moyens de nos ambitions en proposant des options révolutionnaires pour une autre Saint-Louis-du-Sud.
C’est le rêve de toute la ville, les sections communales et le cri de notre génération…
Nous ne voulons plus rester indifférent en pensant que les choses vont changer comme par miracle…
Croire c’est agir avec espérance…
C’est dans cet esprit dont nous proposons humblement ce mouvement ” AGIR ENSEMBLE POUR SAINT-LOUIS-DU-SUD” qui sera un laboratoire de penser et d’motion pour des abilities capables de faire bouger positivement notre chère commune…
Afin d’identifier ENSEMBLE les grands défis à rélever…
Les identifier pour mieux comprendre, afin d’agir différemment avec la science comme information…
Une pensé, une parole et une motion pour et avec des brokers de changement qui veulent toutes et tous le meilleur pour Saint-Louis-du-Sud.
Pour y arriver nous aurons besoin de votre engagement…
Se réunir pour Saint-Louis-du-Sud est un début, rester ENSEMBLE est un progrès, travailler ENSEMBLE avec toutes les générations est la réussite.
AGIR ENSEMBLE POUR SAINT-LOUIS-DU-SUD, le fight sera passionnant et lengthy, mais nous sommes prêts à nous mettre à la tâche, automotive le futur c’est maintenant…
Notre fight, sera le vôtre et le vôtre sera le nôtre ENSEMBLE un besoin pressing pour une nouvelle Saint-Louis.
Nous sommes dans l’espérance…oui c’est notre conviction!
En définitive, j’ai essayé de rappeler, à la lumière des paperwork existants, une partie de l’histoire de Saint-Louis-du-Sud, quasiment méconnue…Convaincu que c’est sur les fondements de l’histoire qu’on organise les stratégies pour bâtir un présent et un futur meilleurs. Saint-Louis-du-Sud reste et demeure une référence. Au regard de ce que nous voyons aujourd’hui, il est clair que les défis à relever sont nombreux, mais il nous faut vivement une nouvelle génération d’hommes et de femmes qui ont des idées progressistes et le sens de l’innovation capables de renverser la tendance positivement. ENSEMBLE avec la jeunesse, les paysans et la diaspora Saint-Louis-du-Sud gagnera.
Jonel DILHOMME
Notes et références bibliographiques
(*)-Web site de l’Institut Haïtien de Statistique et d’Informatique ( IHSI)
(*)-Sourire Journal, Publication de Mancuso productions, Avril 2016, pp. 5-11.
(*)-Moreau de Saint-Méry, Description topographique, physique, civile, politique et historique de la partie française de l’isle Saint-Domingue, Philadelphie, Paris, Hambourg, 1797-1798, (réédition, 3 volumes, Paris, Société française d’histoire d’outre-mer, 1984), p. 1254-1255.
(*)-Dennery Ménélas, Cahier du patrimoine, pp. 21-25.